Haut-chablais, Ugine, Suisse, de Villeneuve

“Les Ducret du haut chablais savoyard”

Notre définition du haut Chablais sera large. Nous inclurons Saint Paul et le pays de Gavot, Evian, Thonon et nous vous conduirons jusqu’au Léman en incluant quelques communes Suisse de la rive Gauche du Lac et ce, jusqu’à Montreux.

1 – Avec certitude certaines branches de ces familles Ducret du chablais descendent des familles nobles De Rovorée et/ou De Blonay. Les De Rovorée ayant été propriétaires du château Du Crest à Jussy (clic)de 1334 à 1550, c’est une cause plausible pour expliquer l’appropriation du nom de Du Crest par certaines de leurs descendances. Les alliances entre les De Blonay et les de Rovorée furent nombreuses. Nous nous intéresserons donc à l’histoire du château Du Crest à Jussy. Cette histoire du château Du Crest nous ouvre beaucoup d’hypothèse nous vous conseillons le détour !

Dans cette famille, un Michel Ducret époux de Pernette de Blonay en 1647 a donné descendance Du Crest. Cette Pernette de Blonay, dame de Saint-Paul, de Maxilly et de Bernex en partie, était demoiselle huguenote par sa mère bernoise. Selon Charles Olivier Blanc, il semblerait que cette branche, établie en pays de Gavot, porte blason “d’azur à l’aigle royal à la cotice de gueules”. On trouve quelques fois que ce Claude Ducrest, le père de ce Michel, était en fait un Claude De Blonay. Nous devrons éclaircir ses ascendances et descendances et valider cette affirmation.

2 – On retrouve une trace des Ducrest dans la région dès 1250 avec le document suivant : 1246-1256. Gêrold, fils d’Albert de Compeys. Le 3 des nones d’octobre 1256 , Gérold fonde son anniversaire dans l’église de Genève dont il est prévôt, et donne au chapitre, dans ce but, Vullielme et Gérold de Presinges dits Chevaliers, et Etienne du Crest du dit lieu, avec leurs ténements et postérité, du franc alleu du prévôt. Il charge le chapitre de livrer aux moniales de Bellerive 20 sols genevois annuels, savoir 1 3 qu’il leur donne en aumône et 7 que le dit couvent avait obtenus sur les biens, situés à Presinge, de Marguerite de Compeys, jadis moniale au dit monastère. (Foras, Armorial et Nobiliaire , art. Compeys.) (extrait de la revue Savoisienne 1897 — 38ème ANNÉE page99)

Encore une référence au château du Crest puisque les de Compeys avaient précédé les De Rovorée dans ce chateau et l’occupaient en 1250. Il serait bien utile d’identifier plus précisément cet Etienne Ducrest ! a t-il eu descendance ? Était-il de la famille des Du Crest de Cruseilles ? Etait ce une autre branche issue des Ducs de Bourgogne ? (voir héraldique ci-dessous), Nota : ce Gerold, le prévôt etait certainement un Gerold de Compey( reg 630, 637,791)

3 -Il y a aussi cette possible descendance à partir d’une branche des Ducrest de Cruseilles qui avec Pierre fils d’Albert s’est déplacée vers Thonon et Evian vers 1550. C’était notre première hypothèse pour l’ascendance des Ducret de Saint Paul. Elle ne semble en tout cas pas la seule ascendance pour nos Ducret de Saint Paul. Cette branche établie à Evian aux XVIeme siecle (cf ci dessus) étaient de la maison de Fonbonne, ils furent seigneurs de Saint Disdille et de Vongy et portaient “de gueules à la bande d’or chargé de trois croissants d’azur” seigneurs de Saint Disdille et de Vongy.

Donc plusieurs ascendances possibles pour nos Ducret du “Haut chablais”. A suivre

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Les Ducret de Fribourg et de Suisse

Charles Olivier BLANC (geneanet) nous dit : “Les Ducrest ou Du Crest de Fribourg dont il descend par le docteur Ducrest, étaient, en fait, issus d’une famille ancienne du Chablais dans la région de Maxilly-sur-le-Léman, fief des Blonay, seigneurs de Maxilly, Bernex et Saint-Paul. Ces Ducret, Ducrest ou du Crest établis en pays de Gavot portaient “d’azur à l’aigle royal à la cotice de gueules”. Ils se rattachent peut-être lointainement aux du Crest de Cruseilles, branche distincte établie à Evian au XVI siècle – maison de Fonbonne -, qui furent seigneurs de Saint Disdille et de Vongy et portaient “de gueules à la bande d’or chargé de trois croissants d’azur” (voir ci-dessous). Pour compliquer les choses il existe aussi une branche de Romont (Suisse), dont un membre est venu en Chablais vers 1630, à Evian précisément, où lui sont nés des enfants. Certains d’entre eux seraient-ils par la suite retournés à Romont ou, pourquoi pas ?, Fribourg, au début du 18e siècle, pour y occuper des emplois importants et s’y allier sans difficulté avec des membres de la vieille bourgeoisie fribourgeoise ?
Mais on devrait en avoir des traces dans les généalogies documentées de cette famille Ducrest de Romont et ce n’est apparemment pas le cas. Cette branche suisse, dont un membre a vécu au XVIIe siècle à Evian (y épousant une demoiselle de Vigny), porte “d’azur à la bande d’argent chargé d’une autre bande de sable, celle-ci chargée d’une tête de coq d’argent crêtée de gueules, laquelle tête acc. de deux croissants d’argent”).

Si l’hypothèse du Crest de Romont ne tient pas, ce que nous pensons, notre ancêtre lointain pourrait alors bien être Claude Ducrest ou plutôt Du Crest, vivant à Maxilly en 1528, d’après cette archive: “PP 637 S/14/3/005 Achat par Michel de Blonay, seigneur de Saint-Paul, à Claude Ducrest, de Maxilly, d’une oche soit courtil d’environ trois fosserées sise à Maxilly, pour le prix de 60 florins., 1528.06.18 (Pièce)”

Nos investigations:

L’ascendance par les Du Crest de cruseilles pour les Du Crest de Romont est établie. Cette famille commence sa vie à Romont avec Louis Ducrest cité ci-dessus, ce Louis est né à cruseilles avant 1560 julien. (source Baudwy geneanet)  (voir notre page Héraldique).

Une autre branche, celle ascendante de Charles Olivier Blanc débute à Fribourg avec Joseph du Crest né à Maxilly sur léman vers 1665. Joseph, Noble, émigré chablaisien devenu bourgeois de Fribourg. Elle ne se rattache pas aux Ducrest de Romont (Fribourg/Romont voir §1-2) mais aux Ducrest ou Du Crest issus de Pernette de Blonay, dame de Saint-Paul, Maxilly, Berne et de Michel Ducret son époux (1647). Cette Pernette de Blonay, dame de Saint-Paul, de Maxilly et de Bernex en partie, était demoiselle huguenote par sa mère bernoise. On trouve quelques fois que Claude Ducrest, le père de ce Michel, était en fait un Claude De Blonay. Nous devrons éclaircir ses ascendances et descendances afin de valider cette affirmation.


Les Ducrest de Villeneuve

Les Du Crest de Cruseilles ont certainement donné descendance à d’autres branches et avec certitude aux Du Crest de Villeneuve implantés en Bretagne. Cette branche De villeneuve a gardé le blason d’origine des Du Crest de cruseilles. Des sources seront beaucoup prolifiques et mieux documentés que les nôtres sur cette branche avec de nombreuses descendances aujourd’hui: le site très intéressant (https://ducrestblog.wordpress.com), l’arbre géneanet de M.Houette, et l’arbre manuscit de Mme Couvert. Bonne lecture.

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UGINE (DU CREST D’)

Ce nom est très répandu à Ugine. Cette famille, anoblie, par une charge au Sénat, 1627 (voir ci-dessous), appartenait l’ancienne bourgeoisie d’Ugine et leur nom s’écrivait de Cresto

On trouve un Thomas de Cresto en 1391 et un Joannes de Cresto en 1445 (bourgeois d’Ugine et notaire).

Une généalogie écrite des Ducrest-Basté remonte en 1560.

Une branche est anoblie par une charge au Sénat de Savoie du 14 juin 1627 pour Claude Ducrest (notaire), elle appartenait à l’ancienne bourgeoisie d’Ugine et son nom s’écrivait « de Cresto »dans les écrits en latin. (lettre patente du 14 juin 1627 ‘ADS 2B220 fol 39’ moyennant un prêt de 14.000 fl. Vingt ans plus tard il n’avait pas encore été remboursé. Aussi offre t-il d’abandonner les 10.500 fl qu’on lui doit encore, si on lui accorde la “survie”, c’est à dire la succession de son office en faveur de son fils Claude-Francois, agé de 32 ans, avocat depuis 12ans ( R. Devos La Savoie de la reforme à la révolution page 188). Ce fut en faveur de Claude-François du Crest que la seigneurie et mandement d’Ugine furent érigés en comté vers 1680. Tour à tour avocat au sénat de Savoie, sénateur, » conseiller de son altesse royale et son procureur général », Claude Francois est anobli en 1627. Il s’intitule tout d’abord seigneur de la Tour et de Thenesol mais son vrai titre est comte d’Ugine. Les Cagnol, les Luyset, les Mareste et les Morand s’allièrent à cette famille qui s’éteignit au XVIIIe siècle.

François du Crest, comte d’Ugine et de Thénézol, fils de Claude François, sénateur au Sénat de Savoie, épousa, en 1684, Anne de Seyssel, fille de Sigismond de Seyssel, marquis de La Serraz, chevalier de l’Annonciade, et de Claudine du Coudrey de Blancheville. Il n’eut pas de fils mais 3 filles Jacqueline, Marguerite et Thérèse qui épousèrent des nobles de Savoie
Un autre fils de Claude, Pierre fut recteur de la chapelle de Saint Clair et de Sainte Catherine.
La branche s’est éteinte au XVIIIeme

ARMES : D’azur au lion d’or lampassé de gueules accompagné en chef de deux étoiles du second.

Nous vous invitons à vous référer à la brillante monographie sur Ugine publiée en 1930 par Léon Buffet (clic) dans la revue de l’Académie salésienne tome 48


Petites élucubrations héraldiques (clic)

    

(clic)

Les blasons Du Crest sont nombreux. Leur étude justifie une page dédiée. L’étude héraldique (blasons) peut nous aider pour relier nos familles a et b aux 3 hypothèses (1, 2, 3) décrit plus haut.

 

Page modifiée le 15/01/2019 (Ugine)