Les Bertherat dit Paccard

Cette page reste “légère” aujourd’hui mais devrait “gonfler” rapidement tant les documents trouvés sont nombreux concernant cette famille Bertherat .

Nous sommes en train d’écrire une petite monographie sur cette famille qui complétera et corrigera les quelques imprécisions et erreurs de cette page. Elle ne sera jamais terminée mais une version devrait être disponible tout de m^me en septembre 2020. Contactez nous si cela vous intéresse.

Comme pour de nombreux patronymes en Haute-Savoie, les Bertherat étaient si nombreux que lors du mariage en 1693 de Pierre de Saint Martin de Bellevue (en Genevois) avec Claudine Paccard originaire de Quintal, nièce du curé de Saint Martin, on ajouta sur l’état civil la mention “dit Paccard” au nom des descendants de Pierre Bertherat.

Le nom de Bertherat serait selon R. Gabion dérivé de Berthier, lui même d’origine germanique : Berhthari (berht-> brillant, illustre / + hari –>armée).

Paccard serait lui aussi d’origine germanique. Pachard / Baghard  prenom devenu nom de famille (baga–> dispute / + hard–>dur)

Les Bertherat sont originaires de Saint Martin en Genevois (74). Dans un recensement fiscal appelé “informaciones numeri focorum” on note en 1515 un Bertherat à Saint Martin (SA1863) . Louis Bertherat dit Paccard à écrit plusieurs mononographie concernant le village. Il a en 1986 transcrit la gabelle du sel de Saint Martin de Saint Martin en genevois. On y  recense qu’une seule famille Bertherat en 1561. Elle a domicile au village de Diaquenis (Diaquenos) qui comptait alors 107 habitants pour 407 pour tout saint- Martin. La famille Bertherat se compose de 6 personnes. Amblard le père, Claudaz sa femme, Jehan, Estienne et Pernette leur enfants et Guillat la mère de Claudaz.

Les Paccard sont les célèbres fondeurs de cloches de Quintal (clic) dont la fonderie fut par la suite installée à Annecy puis aujourd’hui à Sevrier  (premiere cloche en 1796).

Les dernières générations de la branche que nous développons ci-dessous ont habité au Chable Beaumont (74) dans la maison Taponier.

 

 

Louis Bertherat et Gabrielle sa Soeur

 

 

 

 

 

 

(debout de Gauche à droite: Louis Bertherat dit Paccard, Gabrielle Phulpin née Bertherat avec sa fille Yvonne dans les bras, Claudius Phulpin / Assis de Gauche à droite Josephine Bertherat née Taponier tenant la main de Lucienne Phulpin, Hyppolite Bertherat dit Paccard)

 

La maison Taponier (Source la Salévienne)

Nous avons développé une page sur les Taponier (Ascendance de Joséphine) qui sont à l’origine de la création du du Chable (74) au XVIeeme siècle.

 

 

 

 

 

Gabrielle et son epoux

 

 

 

 

 

 

 

Photo de classe du Chable de 1939,

Hyppolyte, le père de Louis et de Gabrielle était rebouteux rue Perrine à la Roche sur Foron après sa naissance à Saint Martin Bellevue et avant son installation à la Roche, il a vecu à Evires chez Joseph BERTHERAT DIT PACCARD, son gd oncle qui avait un fils Nicodeme “chirurgien”, fils qui travailla avec Hyppolyte à la Roche sur Foron.

On peut penser que c’est la vie plus facile dans la zone franche qui a poussé les Bertherat à quitter Saint Martin pour s’implanter près de La Roche/Foron. Nicodeme quitta La Roche vers 1870/1880 (voir ci-dessous)

Hyppolyte Bertherat dit Paccard épousa vers 1870 Joséphine Hélène Taponier. Apres la naissance de leur fils Louis à La Roche en 1896 et avant 1913, il déménage à la”maison Taponier” du bas du Chable. En 1913 avec certitude, mais probablement dès leur installation au Chable, Joséphine gère l’un des 13 cafés-restaurant du Chable, . Comment s’étaient-ils rencontrés ? Nous n’avons pas d’information certaine mais le déplacement de Nicodème vers Saint Julien est une piste sérieuse ! De par sa réputation, Hyppolyte exerçait encore occasionnellement au Chable après son mariage. On. Je me souviens d’un vieux livre de « médecine » dans le grenier de cette maison écrit par un Bertherat. C’était vers 1965 et je n’ai jamais retrouvé trace de ce document. Je ne souviens même pas s’il était manuscrit ou imprimé. Avait-il été écrit par Hyppolyte ou Nicomède Bertherat dit Paccard qui avait travaillé à la Roche avec Hyppolyte  ? Par un autre Bertherat?

Sur le recensement de Saint Julien on trouve qu’en 1906 à l’age de 10 ans Gabrielle fille d’Hyppolite et Joséphine est notée habitant chez son oncle Francois Taponier époux de Bussat Louise au 8 rue de la gare à Saint Julien (profession employée domestique ????)

Louis et son épouse Joséphine Sévaz prirent la suite dans la maison en 1928. En 1922, Louis construisit un atelier de menuisier-charpentier et Joséphine continua la mission de la mère de Louis au café restaurant….

 

Nous développerons les éléments sur les Paccard rhabilleurs (en fait les Bertherat Paccard) dans les lignes ci-dessous.

 

 

 

Les Paccard rhabilleurs, rebouteux ou  renoueurs ?

Le mot Rhabilleur est un terme d’horlogerie qui désigne un ouvrier qui nettoie, règle et répare les pièces et les mécanismes d’horlogerie. En fait dans nos campagnes savoyardes c’étaient des rebouteux . Aujourd’hui on dirait plutôt masseur kinésithérapeute mais leur savoir ou plutôt leur méthode glissait parfois sur une sorte d’ostéopathie, de chiropractie voir de chirurgie ! En fait un peu de tout mais basé sur un “savoir empirique”. Donnons leur le nom de rebouteux! Nombre de Bertherat dit Paccard était des rebouteux. Je parle bien sûr de Bertherat dit Paccard du 19eme siecle  et du tout début du 20ème siècle. Je ne voudrais pas faire injure à leur descendance de la 2ème moitié du 20ème siècle et à celle exerçant toujours à Annecy qui ont perpétué la tradition familiale en prenant la profession de Kinésithérapeute mais avec des diplômes rigoureusement acquis cette fois-ci.

Nicodeme Bertherat dit Pacard (1846-1906) : né à saint Martin en 1846, rebouteux de son état s’est installé à Etaux (74) où il a fait venir avec lui Hyppolite Bertherat dit Paccard . Il ont ensuite officié à La Roche rue Perrine, Nicodeme quitte La roche vers 1870/1880, probablement pour s’éloigner de La roche ou il avait été condamné pour exercice illégal de la médecine vers 1867 (source Gallica P.119 Jurisprudence Generale 1867). Hyppolyte reste à La roche (jusqu’en 1896). Je pense que Nicodeme s’installe à Saint Julien avec un de ses neveux M. Corbet Adolphe. Ils officient tous deux sur Geneve (Celigny). Le 18 décembre 1905 M. Corbet brisa la jambe d’un patient M. Hugon. Cet événement fit l’objet d’un procès qui fut retracé dans les journaux Suisse jusqu’en 1912 malgré le décès de Nicodeme le 18 octobre 1906. Je pense que Nicodeme travaillait également sur Geneve avec son frère Louis Francois Bertherat dit Paccard (o 1858 à Saint martin  / le Villaret- +1933) lui aussi  rebouteux qui c’est marié à Geneve en 1884 avec Guillemine Claudia Truffet. On leur connait 5 enfants tous nés à Annecy de 1884 à 1891. On retrouve Louis François avec sa famille à Saint Julien en Genevois sur le recensement de 1906. Il a du rejoindre Nicodeme. Je pense que c’est lui qui a en 1908 après la mort de Nicodeme en 1906 déplacé son cabinet à Geneve avec Adolphe Corbet . (Source : 1908: M. Paccard, Rhabilleur et son neveu, ci devant à saint Julien, ont transféré leur domicile rue des Alpes , A Genève (entrée Neuchatel , 2) telephone 5830.(cité par Denise Hermann dans “le genevois autrefois” extrait du culivateur Savoyartd  8 Octobre 1908))

 

Louis Bertherat (1850-1915) est un cousin de Louis François et Nicodeme! On trouve la trace de ce Louis à Genève en 1882 époux de Léonie Grenaud, Louis  était lui aussi chirurgien/rhabilleur/masseur (1882-1892). (Source Le Livre du recteur de l’Académie de Genève: 1559-1878, Volume 1 De Suzanne Stelling-Michaud page 191 : Sans profession 1873, chirurgien « rhabilleur » 1882, masseur 1892. NG (Carouge) 6 dec  1892. 

 

Non Daté : Martin Bertherat dit Paccard (né vers 1820) de carouge, rhabilleur et masseur autorisé (spécialité pour douleur sciatique) 9 rue du pont neuf, reçoit tous les jours à 4h  au restaurant Veyrat , rue de rive, 2,, et rue de la fontaine, 1. On peut le demander à cette adresse à toute heure. Se rend à domicile. Tel. 3127.  (cité par Denise Hermann dans “le genevois autrefois”). C’est encore un cousin de Nicodeme Bertherat dit Paccard

1886: Louis Paccard (o1826 voir ci-dessous), père est fils, successeurs de Jean Paccard (o1797 epoux de Jeanne Peccoux), rebouteux-rhabilleurs à Cuvat. A Annecy, les mardis et vendredis chez la veuve Chappaz, faubourg du boeuf, 7. A Rumilly, le jeudi, chez Mme veuve Burdet faubourg du pont neuf. On se rend à domicile.  (cité par Denise Hermann dans “le genevois autrefois” extrait du journal du commerce 24 Janvier 1886).

1890: Paccard Alphonse (o1868) fils de Louis Paccard (o1826 epoux de Francine Buffard) est rhabileur à Cuvat, il pratique tous les Jeudis ainsi que les jours de foire au restaurant Goddard (succesion de M. Burdet) faubourg du pont-neuf à rumilly et à Annecy tous les mardis et Vendredis au restaurant veuve Chappaz, faubourg du boeuf. (cité par Denise Hermann dans “le genevois autrefois” extrait du journal du commerce 7 decembre 1890)

Tous ces Bertherat dit Paccard officiaient à la même époque soit à Geneve soit dans la région d’Annecy. Tous sont frères, cousins ou presque cousins et on les retrouve dans notre Généalogie.

Jean, Louis le pere, Louis le fils, Alphonse sont donc de la meme lignée, avec Nicodeme, son frere Louis Francois,  Adolphe Corbet, Hyppolite, Martin !  Ce sont  9 rebouteux au moins dans cette famille au 19eme siecle !!! Il serait intéressant de compléter leur descendance pour arriver au Kinésithérapeute d’aujourd’hui !

NOTA 1: Je pense qu’après son mariage avec Joséphine Taponier Hyppolite n’a pas persévéré dans cette profession !!!!.

NOTA 2: Il est intéressant de constater que le patronyme retenu est souvent Paccard lorsque l’on parle de cette famille au 20eme siècle même si l’état civil demeure Bertherat dit Paccard.

Page mise à jour le 15/08/2020