SAINT MARTIN ( V 08/06/2019)
La commune s’étend sur 933 ha. Saint Martin est implantée sur une grosse colline dominant les vallées de la Fillière et du Viéran (alt 732m).
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- En 867 lors de la cession de domaines par l’empereur Lothaire II [1] à son épouse Thiètberge, l’endroit est nommé Mont Saint Martin.
- Le plus ancien état des bénéfices ecclésiastiques du diocèse de Genève qui nous soit parvenu, le “pouillé” de 1365, mentionne la paroisse du Mont de Saint Martin puis on trouvera Saint-Martin du Mont. C’est le lieu d’implantation de l’église qui donne son nom à la paroisse.
- Avec la création des paroisses administratives civiles en 1565, la référence au mont sera abandonnée pour le toponyme simplifié de Saint Martin. Ce sera Saint Martin d’Annecy puis Saint Martin en Genevois jusqu’au XIXème siècle [2] .
- Après de nombreuses discussions qui débutent en 1918, la commune prendra le nom de Saint Martin Bellevue par décret ministériel du 21 octobre 1921. (Archives Municipale, délibération du Conseil Municipal) .
- Après cette chronologie des noms, nous souhaitons noter ici que nos lectures nous ont amenés à penser que le hameau principal de la paroisse portait le nom de Bertherat (voir cadastre de 1730 parcelle N°856 source Revue Savoisienne N°48 de 1907).
Au début du XX° siècle, avec le développement des transmissions postales et télégraphiques, et encore aujourd’hui, la confusion est fréquente entre Saint Martin près d’Annecy et Saint Martin près de Sallanches. Il nous faudra être prudent dans nos lectures.
Ce petit mont, centre géographique de la paroisse, se trouve aussi sur une des anciennes voie d’Annecy vers Genève. Ce chemin fit partie d’un des nombreux itinéraires suivis par les pèlerins de Compostelle pour lesquels les presbytères avaient une obligation d’accueil. Plus tôt encore on évoque une antique voie allant de Boutæ (Annecy-les-Romains) à Geneva (Genève).
Comme de nombreux nom en Haute-Savoie les Bertherat étaient si nombreux à St Martin que lors du mariage en 1693 de Pierre de Saint Martin de Bellevue du Villaret avec Claudine Paccard originaire de Quintal, on ajouta sur l’état civil la mention “dit Paccard” au nom des descendants de Pierre Bertherat. Claudine était la sœur de Claude Antoine Paccard (1657-1729) qui 100 ans plus tard eut comme descendant direct Antoine Paccard (1770-1830) qui fut le fondateur des fonderies de cloches Paccard.
On trouve des Bertherat dans la gabelle du sel de 1561 au hameau “Les Diacquenots ou Diacquenis”. Plus les Bertherat dit Paccard sont retrouvés au lieu-dit le Villaret. Une page spéciale leur est consacré.
Le Villaret : Le mot pourrait venir du latin “Villae”. Il désigne généralement un domaine issu du démembrement des anciens domaines gallo-romains. Villaret s’étend sur le versant abrupt à l’ouest de la commune au dessus de l’actuel péage autoroutier. Nous nous focaliserons sur la recherche d’une maison forte en s’appuyant sur une étude de Dominique Bouverat qui nous retrace le “parcours” d’une seigneurie du Villaret de 1180 à 1771.
Au XIIeme siècle, des nobles du nom de Mont Saint Martin figurent dans l’entourage des comtes de Genève. L’un d’eux prénommé Faucon est chargé, vers 1180, de mener une enquête à Thônes sur les agissements du métrai du lieu. Plus tard, un autre personnage du même prénom assiste en 1227 à une donation faite à l’abbaye Sainte-Catherine par le comte de Genève, Guillaume II.
Au XIIIeme siècle, la succession de ces seigneurs de Mont Saint-Martin semble avoir passé à la famille de Monthoux du Barrioz qui deviennent seigneurs de Saint-Martin. En effet, une branche cadette des de Monthoux, dite plus tard du Barrioz, est possessionnée dès 1278 au mandement d’Annecy. Elle a possédé une maison forte, aujourd’hui disparue (château du Barrioz, avec des ruines probables dans la forêt du Barrioz).
On étudiera le fond du Barrioz et l’histoire de la famille de Monthoux deux pistes pour défricher cette petite énigme (fond Barioz ADHS 117 J).
[1] Lothaire II ou Hlothar (ca. 835 – † 869) est un roi des Francs régnant sur un territoire compris entre l’Escaut et le Rhin et comprenant la plus grande partie de l’Austrasie et de la Frise. Il est le second fils de Lothaire Ier, empereur d’Occident et roi de Francie médiane, et d’Ermengarde de Tours./ Source wikipédia
[2] Texte de Louis Bertherat dit Paccard [3] copié dans ses écrits : le patrimoine religieux de la paroisse de Saint Martin. ( AD 74) “dans un registre paroissiale de 1717, je lis ST MARTIN EN GENEVOIS”
Nota: Le registre paroissial de St Martin a été recopié par Jacques Hypolite, curé (source Christian BOCQUET : “Le curé Hypolite avait écrit sous forme excel les registres de sa cure de St Martin, Cuvat et Charvonnex. Depuis ce travail datant de 1998, le RP Baptêmes de St Martin 1707 1745 a disparu. Il ne nous reste que cette copie, sans parrain, marraine.“
page modifiée le 8/06/2019