Quintal

 

Les raisons ne manquent pas pour mettre en avant ce village l’un des berceau de ma famille!!!

Une piste probable pour l’énigme de ce blason

La commune de Quintal a repris les armes de la famille de Menthonay. Aymon de Cruseilles de Menthonay fut éveque de Geneve (ev. 1268.1275).  Avec le comte de Geneve  et l’appui de celui de Savoie, c’est probablement lui qui donna le fief de Quintal aux chanoines du Puy, vers 1270 (Voir page “les nobles  Du Crest de Cruseilles”) et donc qui transmit son blason au village.

Plusieurs documents nous font valider cette hypothèse. Nous savons que les fiefs de Saint Jorioz et Quintal sont liés dans cette donation aux chanoines du Puy quêteurs sur la Savoie (biblio: les chanoines du Puy par le chanoine Coutin  1949). Or beaucoup plus tôt (1747) Besson, curé de Chapeiry,  nous évoque cette cession (St Jorioz)  comme étant à l’initiative d’Aymon III évêque de Genève (Aymon de Menthonay) dans Mémoires pour l’histoire    ecclésiastiques des diocèses de Genève”. Il reste une petite incertitude sur la date puisque Bouchet nous parle de 1277 alors qu’Aymon semble avoir été évêque jusqu’en 1275 mais il n’y aucune équivoque sur les personnes.

Cette famille de Menthonay possédait le château de Cruseilles, la maison forte de la petite balme de Sillingy et des biens dans les Bornes.
Plus tard un autre de Menthonay (voir biblio D. Bouverat), Guillaume baptisa Amédée VIII. Il fut évêque de Lausanne. Il portait  ces armoiries au 14e s.
On retrouve ces armes à la cathédrale de Lausanne, à Menthonnex en Bornes et au portail de Chaumontet à Sillingy (voir notre page “la saga de la famille Gay). Pour valider notre hypothèse, il nous faudrait une trace datée de l’apparition de ce blason.

Ce blason rappelle toutefois que Quintal est sur l’une des routes allant à Saint-Jacques de Compostelle..

EXTRAIT DU SITE DE LA COMMUNE + AJOUTS

Notre village de Quintal a traversé les siècles, et nous avons la chance de pouvoir toucher et vivre ce passé par ce patrimoine qui a survécu à toutes ces décennies. Situé à la porte du parc régional des Bauges, il recèle des trésors souvent ignorés.

L’origine du village est très incertaine, plusieurs suppositions ont fait jour. Quintal se situerait sur la 5ème borne de la voie romaine, reliant Annecy à Aix-les-Bains. Il n’en est rien. La voie romaine, d’après les études menées par Charles Marteaux dans la revue savoisienne et confirmés par diverses études, passerait près du hameau de chez Jacquet à Chaux Balmont, pour se diriger vers Viuz la Chiesaz.

Nous trouvons 2 hypothèses pour l’’origine du nom du village de Quintal qui succèda à Allaudon (à Laudon ruisseau ):

  • soit le domaine rural (villa) gallo-romaine, ayant donné son nom à la paroisse, du nom de son fondateur QUINTALLUS,
  • soit au Moyen-âge, par un propriétaire, surnommé, probablement à cause de son poids, QUINTALLIS, le quintal étant une mesure valant 100 livres de Genève.

Formes anciennes : QUINTAZ entre 1318 et 1321, QUINTA vers 1506 qui est la forme patoise : QUINTÂ.

Un peu d’Histoire. . .

Pour garder la route des Bauges, les comtes du Genevois font ériger trois maisons fortes, une sur Cengle (AIlèves), une seconde à Gruffy et une troisième à Allaudon (Quintal), confiée aux chanoines du Puy, dont on trouve la trace depuis 1265. Quintal fait partie du mandement d’Alby. Cette cession de fief  probablement faite par l’évêque de Geneve  vers 1270 sous le regne du comte de Aymon II (re.1275-1280) fut contestée dans les années qui suivirent par les chanoines du Sépulcre établis à Loverchy. Ces derniers prétendaient avoir juridiction sur les habitants de Quintal qui payaient la taille à leur chapitre. Le comte prétendait lui que cette seigneurie appartenait bien aux comtes de Geneve par Pierre Sechal son Vassal.  En 1443, la visite pastorale confirme le chapitre de Notre-Dame-du-Puy, dans sa propriété du terroir quintalis. Quintal reste le fief des chanoines du Puy pendant quatre siècles environ.

Le 23 septembre 1641, les chanoines du Puy vendent leur seigneurie de Quintal à noble Jean François Garnerin, Maitre auditeur à la chambre des comptes en 1612. Il avait épousé en 2eme noce en 1649 Danielle de Varax devenue veuve et tutrice de ses enfants. Le noble Garnerin ne garda le fief que quelques mois. Il le vendit le 24 Avril 1642 à noble Amé de Méclard, propriétaire d’un chateau et de 2 fermes à Balmont, anobli par sa charge de juge mage de Faucigny, puis sénateur au Sénat de Savoie et conseiller de son Altesse Sérénissime. Marié à Guillermine Fabry il eut une fille et quatre garçons dont Guillaume qui prit le titre de seigneur de Quintal. Guillaume de Méclard n’ayant pas eu d’enfant fit un testament le 9 février 1665 en faveur de noble Centaure de Bertrand de la Pérousse de Chambéry, sénateur. (1672-1687). sa soeur Anne attaqua ce testament mais Centaure Bertrand de la Pérousse  ( fut confirmé comme seigneur de Quintal. Le 6 septembre 1681 il épousa Christine de Valpergue. C’est lui qui embellit l’église de Quintal et fit bâtir le château actuel. En 1740 Victor Bertrand de la Perrouse descendant de Centaure, marquis de Thônes, est toujours seigneur de Quintal puisqu’il nomme Claude Gaspard Ducrest juge seigneurial (voir notre page “les Ducret”). La suite c’est la révolution….

Vers 1660 après la mort d’Ame de Méclard, jean baptiste de Regard seigneur de Disonche (Villaz) est dit coseigneur de Quintal (Seigneurie partagé avec Guillaume de Méclard). Sur le cadastre de 1735 noble Centaure de Disonche, descendant de jean Baptiste est également coseigneur  de Quintal. Pas d’explication pour le moment pour cette 2eme lignée de coseigneurie des  “de Regard”. Nous cherchons des informations.

La révolution française arrête les pèlerinages et nos nobles s’exilent.

Fanny Maigre-Calas, fille adoptive d’un descendant de Jean Calas, (roué vif en 1762 et cher à Voltaire), acquiert le château et y meurt, en 1870 (pierre tombale).

Démographie

En 1641, le village compte 28 feux.

Au moment de l’Annexion, Quintal compte 319 “Mdieu de leu”, (Mangeurs de loups), réputés pour leur jeunesse batailleuse, turbulente et la “meute” s’accroît jusqu’en 1886 (396 Quintalis).

Avec la Grande guerre, (16 morts) et les difficultés agricoles, les jeunes quittent le pays et s’installent dans la ville voisine. L’évolution se poursuit entre les deux guerres et en 1946, on ne compte plus que 186 habitants. Pendant vingt ans la situation ne s’améliore pas (200 habitants en 1968).
Mais Quintal se développe à nouveau sous l’impulsion de citadins, venus chercher ici la sérénité de la campagne, à deux pas de la ville. Les premiers lotissements se multiplient, on assiste à la ré-urbanisation.

Les vignes

Sur les pentes du “Buï” (chemin du Pnossay) étaient cultivées les rares et insolites vignes de Quintal. Quelques ceps ont survécu jusqu’aux années 1940.
En était issu le “vin à trois”, appellation non contrôlée, signifiant qu’il fallait être trois pour le déguster, deux comparses maintenant le buveur.

En bref c’était une véritable piquette !

L’église de Quintal

L’église de Quintal, du XIe siècle, est considérée comme la plus ancienne du département de la Haute-Savoie. Construite peu après l’an mil et à l’architecture très originale, elle présente un type unique en France, mêlant l’art carolingien, oriental et lombard. Cette ancienneté vénérable la rend déjà très précieuse à nos yeux, mais ce qui renforce encore cet intérêt, c’est qu’elle est parvenue pratiquement intacte jusqu’à nous. Son architecture, en effet, n’a subi aucune altération essentielle au cours des neuf siècles et demi de sa longue existence. Elle constitue un patrimoine extrêmement riche pour la commune et pour l’architecture elle-même. M. le Chanoine Berthoud l’a beaucoup étudiée et on peut découvrir ses écrits.

Dédiée à la Visitation de Notre-Dame, elle est édifiée dans la première moitié du Xlème siècle. Son architecture se caractérise par une nef unique, un transept en forte saillie et un chevet composé d’une abside flanquée de deux absidioles timbrées de bandes lombardes. Le même décor structure la partie inférieure du clocher rehaussé en 1834. Après la révolution, cette église fait l’objet de multiples attentions. Des particuliers la dotent de statues. Elle est restaurée en 1964 et depuis 1984 elle est inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.

Au XIXè siècle, l’église subit quelques modifications.

La chapelle des Vernettes

Sur la commune, est édifiée également une chapelle appelée “la chapelle des Vernettes”. Son financement a été assuré uniquement par souscription volontaire, tant de paroissiens de QUINTAL que de personnes étrangères. Sa construction a commencé, semble-t-il, en 1839, sous le vocable de Notre-Dame du Bon Secours. Elle fut bénie par le Missionnaire Lavorel le 2 juillet 1851. Le clocheton reçut une cloche d’environ 20 kilos, sous le vocable de Marie.
Cette cloche a été fabriquée par Nicolas Beauquis, fondeur à Quintal. La chapelle fut dotée d’une statue de la Vierge entièrement dorée à la feuille, rustique et très belle : la Vierge et l’Enfant resplendissent d’une bonté radieuse.

Une procession vers la chapelle avait lieu annuellement le jour de l’ascension, maintenant une messe est célébrée à cette date.

Le château

On parle de 2 châteaux à Quintal. Le 1er au Laudon dont il ne reste rien, le second toujours debout à la sortie du village sur la route du Semnoz.

Ne pouvant faire mieux nous attacherons la page du site de la Mairie concernant ce bâtiment.

le château de Quintal   

 

 

 

Les Croix

Quintal La croix hosannière, appelée couramment “Croix Ronde” et érigée à l’entrée du chef-lieu, est importante dans le paysage des Quintalis.
Ce type de croix est très rare dans la région.

Les bassins, les fours à pain

De nombreux bassins et fours à pain agrémentent notre commune. Longtemps oubliés, ils sont restaurés ou en projet de restauration.

Les Promenades
Au hameau de Laudon, le chemin des Seigneurs est l’un des chemins aisés qui permettent de découvrir de nombreuses facettes de la commune.

Les grottes de Quintal sont accessibles par un chemin qui serpente dans la fraîcheur des sous bois. Balisée au départ du chemin de Sainte-Catherine, la promenade est facile (20 mn) et prolonge le chemin des traces créé par les élèves de l’école de Quintal ; le dénivelé est faible.

Un chemin mène à l’Abbaye de Sainte Catherine qui abrita une faïencerie. La combe où elle est située surplombe Annecy. Balisé au départ du chemin de Sainte Catherine, le sentier permet d’arriver au hameau de Vovray (Commune d’Annecy) en deux heures par une promenade tranquille et magnifique à travers la forêt.

Tous les sentiers sillonnant la forêt communale ont été balisés. Ils permettent de très agréables promenades sans difficulté particulière. Un grand panneau décrivant les sentiers forestiers est fixé sur le mur du jardin du presbytère.

Des familles de Quintal:

Les Paccard 

En 1796, le Maire de Quintal, M. Antoine Paccard, fait venir Jean-Baptiste Pitton, fondeur à Carouge (près de Genève) pour pourvoir l’église d’une cloche. (avant cette date les fondeurs étaient itinérants). Son premier métier étant de forger des fers à chevaux et des bandes de roulement pour les roues des chars, pas de fondre des cloches ! Sa vocation de fondeur de cloches se révèle. Une autre famille de fondeur émergea en lien avec la famille Paccard, Les Beauquis. Seule la fonderie Paccard perdura jusqu’au 21ème siècle !

Les Paccard étaient déjà des notables avant 1796, puisqu’ Antoine était déjà  syndic et maire de Quintal. On trouve des relations des Paccard avec des familles nobles : les de Gruffy (épouse d’Antoine), les de Rolland d’Albens ou de Versonnex, les Richard d’Alby qui avaient au XVeme financé la construction d’une chapelle dans l’église aujourd’hui Saint Maurice à Annecy. L’activité d’Antoine lui permis de développer ce que l’on appelle aujourd’hui un réseau avec les notables du  XVIIIème !!

 

Sur première cette cloche, l’inscription suivante : ” Si je survis à la Terreur (terfeur), c’est pour annoncer le bonheur“. Elle n’a été hissée au clocher qu’après le Concordat de 1801. Cette cloche a été classée monument historique par un arrêté du Ministre de la Culture, le 29 décembre 1983. Antoine fond ainsi la deuxième cloche de Quintal en 1817. Un an après, il laisse sa fonderie à ses fils pour en créer une à Lyon. L’entreprise est familiale et ses membres vont perfectionner leur technique dans d’autres fonderies où ils occupent des postes importants. En 1856, la fonderie se déplace à Annecy-le-Vieux qu’elle quitte pour Sevrier en 1989, où elle se dote d’un musée de la cloche.

210 ans après, la municipalité a organisé un Week-end des Fondeurs de Cloches avec l’entreprise Paccard. La Mairie a acquis un cloche avec comme inscription: “Je chante le bonheur”.

Nota: voir d’autre liens avec cette famille sur la page des Bertherat dit Paccard

A Suivre !

Bibliowebgraphie

 

 

page revue le 02/02/2019