Cette branche des Ducrest de Fillinges a été peu étudiée. Pour notre part, nous sommes au début de nos investigations. Un acte de cession de biens du tabellion de Bonneville que nous pensions lié aux Du Crest de Clermont en Faucigny nous a conduit vers Fillinges (ADHS 6 6 1331). Malgré des registres en mauvais états, à partir du Jean Francois Ducrest nommé dans cet acte nous avons pu remonté jusqu’au XVIeme siècle. La revue le “petit colporteur“, nous donne un schéma concernant la localisation de nos Ducrest au village de “Chez Ducrest-Arpigny-Fillinges” en 1730 (Mappe Sarde) . On reconnait les maisons de Joseph et Jacques fils de Jean-Francois de notre arbre. Il n’ont pas de lien à priori avec nos nobles Du Crest de Clermont venant de Cruseilles. Leur localisation proche du mandement de Thiez nous incite plutôt à penser à un lien avec le domaine Du Crest dans le mandement de Jussy (GE) (2 des mandements des évêques de Genève). Nous avons quelques sources à consulter pour valider cette hypothèse.
Carte d’après Martine Piguet (Terres et Châteaux des Évêques de Genève). Le gros point noir sous Fillinges situe la carte liée nos Ducrest.
Nous produisons cette carte bien conscient des limites fluctuantes des mandements comme l’exprime parfaitement Matthieu de la Corbière à partir de la page 196 de “Terres et Châteaux des Évêques de Genève”.
Nota: Sur les documents de l’état civil du XVIIeme de Fillinges, on pourrait parfois lire Ducrost au lieu de Ducrest ! Mais c’est bien de Ducrest qu’il s’agit. C’est l’écriture hésitante d’un seul curé qui aurait pu nous tromper ! En conséquence lorsque dans certains ouvrages on lira “Ducrot à Fillinges”, il faudra nous poser la question: Ducrot ou Ducret ?
Avant de nouveau nous mettre en quête de nouveaux documents, gardons un peu d’humour et posons nous la question suivante: Nos Ducrest du XVII auraient-ils été en charge de faire appliquer la règle de l’époque que l’évêque Saint François de Sales rapporte dans une de ses lettres à sainte Jeanne de Chantal, datée du 20 juillet 1607. « Je suis ici, à Viuz, qui est la terre de mon évêché ; or les sujets estaient anciennement obligés par une reconnaissance formelle de faire taire les grenouilles des fossés et marécages voisins pendant que l’évêque dormait. Il me semble que c’est une dure loi et pour moi je ne veux point exiger ce devoir : qu’elles crient tant qu’elles voudront pourveu que les crapauds ne me mordent pas, je ne laisserais de dormir, si j ai sommeil. »
A suivre